Le Gouvernement informe l’opinion publique nationale et internationale que des affrontements ont eu lieu aujourd’hui, 21 mai 2014, dans la ville de Kidal, entre les Forces armées maliennes et les groupes armés, occasionnant plusieurs blessés et des pertes en vies humaines de part et d’autre.
Après quelques heures de combat qui ont permis aux FAMA de reprendre un temps le Gouvernorat de Kidal, nos forces de défense, affaiblies par des problèmes de coordination, de renseignement, ont du se replier sous le feu nourri des groupes rebelles appuyés par les terroristes d’AQMI et les narcotrafiquants.
Des enquêtes en cours permettront de fixer les responsabilités et d’en tirer toutes les conséquences.
L’armée est en train de se réorganiser, la situation est suivie de près par les plus hautes autorités du pays.
Toutefois, le Président de la République, dans son message à la Nation du 19 mai 2014, a indiqué que notre priorité est le dialogue. En vertu de cela, et conformément aux souhaits du Secrétaire Général des Nations Unies, au nom de la communauté internationale, il a instruit un cessez-le-feu immédiat.
Tout en regrettant la perte de vies humaines, le Mali reste inflexible sur la nécessité que s’établisse la souveraineté de l’Etat sur l’ensemble de son territoire national, y compris à Kidal. Cela a été encore une fois affirmé par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dans son communiqué du 20 mai 2014.
Devant la gravité de la situation, toute la nation doit rester mobilisée derrière les autorités nationales pour atteindre cet objectif.
Le Gouvernement demande à chaque malienne et à chaque malien de faire preuve de calme, de sérénité, et d’un sens élevé de la responsabilité, pour éviter tout amalgame ou toute stigmatisation pouvant entamer la cohésion nationale, et nuire à la qualité des relations avec les partenaires du Mali.
La Minusma, la force Serval et les représentants de la communauté internationale ne doivent pas être inquiétés. Ils ne sont pas nos ennemis.
Nos ennemis communs sont les terroristes et les narcotrafiquants. Notre combat commun est celui de la restauration de la souveraineté nationale sur l’ensemble du territoire. Et nous le gagnerons !
Le Gouvernement communiquera régulièrement sur l’évolution de la situation, et des consultations seront prochainement organisées avec l’ensemble des forces vives de la Nation.
Bamako le 21 mai 2014
Le Porte-parole du Gouvernement
Mahamane BABY
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