Fin de la visite du Premier ministre en première région : TOUTES LES DECISIONS PRISES SERONT SUIVIES D’EFFETS
Le chef du gouvernement a promis de s’employer, dans la mesure du possible, à relever les défis auxquels sont confrontés nos compatriotes
Le Premier ministre, Moussa Mara, est rentré dimanche satisfait de son périple dans la région de Kayes. Le chef du gouvernement a exprimé son sentiment au terme d’une tournée qui l’a conduit successivement à Nioro du Sahel, Kayes, Bafoulabé et Kita. Cinq jours durant, Moussa Mara s’est entretenu avec l’administration et les populations de ces différentes localités. A chacune de ses étapes, le Premier ministre a délivré un message de confiance et de reconnaissance mais aussi et surtout expliqué le projet de société proposé par le président de la République, Ibrahim Boubacar Keita.
Les pourparlers d’Alger, les problèmes du nord, la signature récente de l’accord de coopération militaire avec la France, la justice, la bonne gouvernance, le foncier et d’autres défis sociaux, notamment la santé, l’éducation, la sécurité, l’équité et le genre et enfin le développement socialet la solidarité ont constitué des sujets de discussion entre le Premier ministre et ses interlocuteurs. Cette tournée a permis au chef du gouvernement de toucher du doigt les préoccupations de communautés qui aspirent à une chose essentielle : le bien-être par le retour définitif de la paix dans notre pays !
Pour entendre un maximum de points de vue, la méthode a été de regrouper les cercles : Diéma et Nioro du Sahel ; Kayes et Yélimané ; Bafoulabé, Kita et Kéniéba. Soit les sept cercles de la région regroupant 129 communes pour une population estimée à près de 1,6 million d’habitants. Si nombre de préoccupations convergent, des spécificités locales propres à chacune des localités visitées par le chef du gouvernement et sa délégation, ont émergé et ont été captées par le Premier ministre.
« Nous avons visité les villes, rencontré les populations qui aspirent presque aux mêmes choses. Les préoccupations soulevées çà et là ont généralement trait à l’accès à la santé, à l’éducation, aux infrastructures de base, à l’eau potable. La sécurité, la quiétude, le nord et nos relations avec les partenaires, notamment la France intéressent au plus haut niveau nos compatriotes. En plus de ces préoccupations, les populations ont défini leurs spécificités. A Nioro nous avons beaucoup parlé de l’éducation, notamment l’éducation des filles. A Kayes, c’est le foncier qui a dominé les débats, tandis que les populations de Bafoulabé ont fait du désenclavement leur priorité. Par contre à Kita, nous avons été interpellés le plus souvent sur la corruption et l’injustice », a énuméré Moussa Mara.
SOIF DES DIRIGEANTS. Le Premier ministre s’est dit très impressionné par l’ouverture d’esprit et la volonté de nos compatriotes à accompagner les autorités. Cependant, cet état de fait se heurte à un sentiment d’indifférence dont se plaignent nos compatriotes de la Première région vis-à-vis des gouvernants. Pour le chef du gouvernement, il est nécessaire d’établir un climat de confiance entre les autorités et les populations. « Nous avons vu des Maliens qui ont soif de l’information, qui ont soif de leurs dirigeants. Cette soif ne peut être étanchée par la distance. Il faut que nos compatriotes se sentent aimés et considérés par les autorités. Ceci est tout à fait légitime et logique. Il n’y a pas d’autres motivations pour le gouvernement que d’être à l’écoute des populations, de résoudre leurs problèmes. C’est pour cela qu’il a été mandaté par le président de la République. Et c’est pour ça que les Maliens lui ont fait confiance et confié le pays pour les 5 ans à venir », a-t-il résumé.
Le Premier ministre s’est félicité du bilan de ce périple qui, de son point de vue, a été une réussite à tous égards. Les rencontres, a-t-il souligné, se sont déroulées dans une atmosphère de convivialité, certes avec fermeté, mais avec un sens élevé de respect et de discernement. Moussa Mara s’est réjoui des actions menées durant ce voyage dans l’ouest. Parmi celles-ci, il faut citer entre autres, le lancement du projet d’excellence au profit des jeunes filles et l’inauguration des voies urbaines à Nioro du Sahel, la visite du chantier des travaux d’aménagement de l’aéroport « Dag-Dag » à Kayes et l’inauguration des travaux de rénovation et de réhabilitation du centre de santé de référence (CSREF) de Kita.
Parlant de l’inauguration du CSREF, Moussa Mara a estimé que l’initiative permettra de doter la structure sanitaire d’un cadre de travail propice mais aussi et surtout d’améliorer le plateau technique d’intervention des praticiens locaux. Cela évitera le transfert des malades vers d’autres centres, notamment à Bamako, comme c’était jusqu’ici le cas. Ce projet de rénovation a coûté un peu plus de 700 millions de Fcfa au budget national. Dans la foulée, un chèque de 10 millions de Fcfa a été remis par la société RandGold Resources aux responsables du service sanitaire. Cet appui est une contribution de l’entreprise minière à l’amélioration des services sanitaires dans les localités, dont Kita, indirectement affectées par son activité. C’est un don qui bénéficie chaque année aux zones situées dans le périmètre de la mine. Les fonds alloués proviennent de quêtes auprès des entreprises sous-traitantes de RandGold Resources et s’inscrivent dans le cadre d’une campagne de solidarité baptisée « Rallye du Cœur » initiée par RandGold Resources, a expliqué Tiémoko Traoré, surintendant chargé du développement communautaire à la mine d’or de Gounkoto.
Le chef du gouvernement, accompagné du ministre du Développement rural Bocari Tréta, s’est ensuite rendu dans un champ de coton et de sorgho dans la petite localité de Hèrèmakono. Soutoumba Keita y exploite 19 hectares sur lesquels il produit du coton et des céréales, notamment du mil, du sorgho, du maïs et de l’arachide. Il est attendu ici une production d’environ 50 tonnes de céréales. Moussa Mara a félicité les responsables des services de l’agriculture et invité les paysans à persévérer dans cette dynamique pour assurer l’autosuffisance alimentaire et faire de notre pays, le grenier de la sous-région. Le chef du gouvernement a jugé cet objectif à la portée du monde rural. Le gouvernement a pris des mesures incitatives pour améliorer les rendements des agriculteurs en subventionnant les intrants agricoles. Il revient maintenant au monde rural de mettre à profit cet accompagnement de l’Etat pour le bonheur de tous nos compatriotes, a préconisé Moussa Mara.
Le Premier ministre a promis que toutes les décisions prises au cours de ce périple seront suivies d’effets. Moussa Mara s’est engagé à poursuivre la démarche de rapprocher les Maliens à travers d’autres activités du genre. Une promesse faite aux populations de Kéniéba qui ont exprimé leur désir de l’accueillir très prochainement dans le Bambouk.
L. DIARRA
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